Finistère

Il faut être attentif à ce que l’on souhaite.

Qu’on les exprime à un chat rencontré au clair de lune, à une fée aux yeux vairons ou juste à soi-même, les voeux sont parfois ambigus. « Je veux consacrer cette année à prendre le temps » était mon souhait pour 2020… Et le temps s’est un peu arrêté, de manière imprévue.

Cela me force à prendre patience pour pouvoir enfin vous présenter les nouveaux spectacles créés lors D’Animis Mundi. La fête n’en sera que plus belle.

L’été s’annonce studieux. Je vais poursuivre des pistes entrevues, prolonger des recherches, aborder de nouveaux rivages. Entre lectures, nouvelles collaborations, recherches, témoignages, enregistrements, du déchiffrement de lettres jaunies aux gémissements d’un alligator légendaire, des lignes de la main d’un dormeur à celles d’un dessin bleui sur le menton d’une étrange voyageuse, les territoires abordés lors de ces recherches seront fascinants.

Cet été, j’espère aussi admirer le vol des cormorans, humer à plein nez le parfum du goémon, flâner le long des sentiers fréquentés , il y a longtemps, par les corsaires et les contrebandiers, regarder les anémones violettes sur les rochers… Bref, rêver!

A très bientôt.

Les rêves aussi font partie de l’empirique, et d’une certaine manière ils sont réels. Ils prennent racine dans le monde et le travaillent.

Eduardo Kohn, Comment pensent les forêts